Barbizon: jusqu’au 11 décembre 2006
Exposition Nicolae Grigorescu (1838-1907)
L’itinéraire d’un peintre roumain, de l’Ecole de
Barbizon à l’Impressionnisme
En 1848, Grigorescu était apprenti chez un maître d'icônes. Il a réalisé, entre autres, les fresques du monastère de Zamfira, près de Ploiesti et d'Agapia, dans la région de Piatra Neamt. Il se rend à Paris, fin 1861. Il est admis aux Beaux Arts, en même temps que Renoir. Il travaille alors dans l'atelier de Charles Gleyre. En 1862 il découvre Barbizon, où il reste jusqu'en 1868, à la suite de Diaz de la Pena, Théodore Rousseau et Millet. Il est fasciné par la peinture de Corot et de Courbet. Il se lie d'amitié avec Millet, Courbet puis avec le groupe des Impressionnistes. Il présente 7 toiles à l'Exposition Universelle de 1867 en même temps que Manet. En 1868 et 1869 il expose avec les impressionnistes. En 1868, Napoléon III lui achète deux tableaux, à l'Exposition des peintres de Barbizon. En 1870 il expose à Bucarest. Il est reconnu 1er peintre roumain en 1873, à l'occasion de l'exposition des Amis des Beaux Arts, avec 144 toiles.
Andreescu y assiste et découvre sa vocation de peintre. Il débute à Bucarest en 1874 dans le cadre de l'Exposition des Artistes Vivants, avec une petite nature morte. Il obtient, fin 1878, une bourse d'études pour
En 1873-1874, Grigorescu voyage en Italie, en Grèce et en Turquie. A partir de 1876, il délaisse les couleurs sombres de Barbizon, et se tourne vers la palette des impressionnistes. La lumière devient bientôt son sujet principal, tant en Roumanie qu'en France. Il peint des paysages valaques et des toiles d'inspiration bretonne. En 1887, Grigorescu expose à Paris, chez Martinet, Boulevard des Italiens. Il présente ses oeuvres plus récentes. Les journaux parisiens "L'Événement", "Courrier du soir", "Gil Blas" consacrent le succès de l'exposition de ce "peintre impressionniste de grand talent, moins connu qu'il n'aurait pu l'être". En réalité, Grigorescu se démarque de l'impressionnisme, avec une palette très personnelle, privilégiant les blancs et les gris, le bleu, le vert et les ocres. Cependant en Roumanie, à la fin du XIXe siècle, la critique ne se montre pas toujours tendre. L'impressionnisme suscite les mêmes railleries passionnées qu'à Paris sur "la bande à Manet".
Musée départemental de l’Ecole de Barbizon, Auberge Ganne Adresse 92 rue Grande, 77 630 Barbizon Contact Marie-Thérèse Caille, conservateur